29.6.09

L'imposture des "conquêtes sociales"

Rediffusion du billet du 09/02/2008.

A faire lire à tous les gogos de gauche et à tous les ultraconservateurs soviétiques de droite...

En 1945, un gouvernement non élu, dont les membres sont, d'un côté, des démocrates sociaux ou des démocrates-chrétiens, et, de l'autre, des communistes, parvient à imposer au peuple certaines ordonnances [les ordonnances d'octobre 1945 qui créent la SS].

En 1946, la Sécurité sociale réunit les suffrages d'opinions par ailleurs diamétralement opposées, à savoir, d'un côté, les susdits "démocrates", chrétiens ou sociaux, et de l'autre les communistes. Les thèses de la protection contre "l'inhumanité du droit", les "abus de pouvoir des capitalistes", contre "les échecs du marché", et l'argument du caractère "injuste" ou "inefficace" des activités de protection ciblées sur les risques sociaux, toutes ces rationalisations, intenables, à peine formulées, et par des rivaux politiques de surcroît, conspirent pour imposer une masse jamais vue d'obligations légales à des individus discriminés et dépouillés pour une part substantielle et croissante du fruit de leur effort.

Tout ce monde-là se met d'accord pour dépouiller le salarié, pour le priver de sa liberté, à condition qu'on lui présente la chose comme un "cadeau" arraché au patron : c'est ce qu'on appelle une "conquête sociale" (...) : conquête que la caste exploiteuse au pouvoir fait sur la société. Il est tout à fait légitime que Laroque
[le "père" de la sinistre SS] voie les choses comme une "conquête" de son point de vue, puisque cette caste exploiteuse, il en fait éminemment partie. Les procédés d'illusion fiscale mis en œuvre ici sont :
  • la violence indirecte : les prétendues "cotisations sociales" sont en fait volées au salarié, mais dans le bureau du patron. Et certains salariés d'applaudir ce vol, dont ils ne savent pas que ce sont eux les victimes. Bien fait pour eux !
  • la violence masquée : le voleur de l'état se cache derrière le patron. Si l'employé se plaint d'être mal payé, il accusera le patron d'être l'exploiteur, alors que sans les taxes [charges dites "sociales"] que l'état impose sur les salaires, l'employé gagnerait presque deux fois plus.
  • la discrimination ostensible et corruptrice, qui fait mine de s'en prendre à une minorité (réputée riche, de préférence) et cherche à faire des autres les complices de cette injustice en leur donnant à penser qu'ils en profitent, pour les désarmer moralement.
  • l'amalgame entre le service authentique (l'assurance) et le vol (l'impôt-subvention), dans des conditions (le monopole) qui empêchent les entrepreneurs honnêtes de faire la preuve qu'on n'a pas du tout besoin du vol pour que le service soit fourni. La sécurité sociale en est un exemple parfait, la plupart des gens s'imaginant obtenir de la redistribution politique socialiste les services qu'ils doivent en fait à une forme dégradée d'assurance mutuelle.
Extrait de La Sécurité sociale et comment s'en sortir, de Georges Lane, pages 201, 202.

Comment appelle-t-on un prétendu service public qui vit essentiellement d'argent volé ? Un monopole communiste (le livre rappelle que le terme est de Gustave de Molinari - "De la production de la sécurité", 1849).

26.6.09

Requiem pour une sécu esclavagiste



A écouter en gardant en tête l'immense souffrance que la Sécurité sociale a imposée au peuple français : salaires arbitrairement amputés (quasiment de moitié), faillites d'entreprises croulant sous les charges, délocalisations, chômage, appauvrissement général, esclavagisme étatique, précarisation des plus fragiles, promesses de retraites qui ne seront pas tenues, etc.

Si vous n'aimez pas le baroque, vous préfèrerez peut-être les Funérailles à la façon romantique.

24.6.09

Union pour la monarchie présidentielle

Bien que non libéral, Delize livre de temps en temps des dessins bien sentis. A quand une nouvelle nuit du 4 août pour abattre les privilèges publics de notre noblesse d'Etat ?

17.6.09

Prix 2009 de la citation économique imbécile

Ce prix (que je viens d'inventer) échoit à Gérard Cornilleau, économiste à l'OFCE, pour avoir écrit :

"Le déficit de la Sécurité sociale n'a pas vocation à être comblé".

Une autre chose n'a pas "vocation à être comblée" : le gouffre insondable de la sottise humaine et le non moins insondable déficit de pensée rationnelle qui y est afférent.

On se demande si certains vivent dans la réalité ou dans le monde de leurs rêves... Quand c'est un économiste officiel qui profère de telles absurdités, ça devient grave - à moins que le titre d'économiste ne soit en Soviétie française un permis illimité de dire n'importe quoi ?

A une époque où l'œuvre de Bastiat est accessible en ligne, un tel "absurdiste" n'a vraiment pas d'excuse : on pourrait espérer qu'il ne soit pas aveuglé par la légende rose de la sinistre SS, en tous cas moins que le Français moyen qui a l'excuse d'avoir dû supporter le bourrage de crâne étatique depuis si longtemps.

Rien à voir, mais voici un blog que je viens de découvrir, d'un "petit généraliste de merde sans intérêt" (dit-il lui-même), qui narre ses aventures cocasses et primesautières avec la sinistre SS... Comme d'habitude, la SS, organe de spoliation para-étatique massive à la botte des pouvoirs politiques et syndicaux, tape sur les "politiquement faibles" que sont les malades et les médecins. Heureusement que chaque jour qui passe sa faillite finale s'approche.

12.6.09

Question/réponse

Un lecteur m'écrit, il a consulté un service juridique au sujet de la possibilité de quitter la Sécu. Voici ce qui lui a été répondu :
Le droit communautaire ne vous accorde aucun droit de vous affranchir, s'il n'est pas contestable que c'est du droit français que votre situation relève (notamment au regard des règles communautaire) - et il ne semble pas que ce le soit - de l'affiliation au régime obligatoire pertinent.

Il semblerait que vous appliquiez à la sécurité sociale un principe qui ne s'applique qu'aux assurances privées, y compris en matière de soins de santé ou de complément de retraite, etc., à savoir la libre circulation des services. Ce principe implique la possibilité de choisir un assureur établi dans un autre Etat membre de l'Union européenne, sans entrave législatives ou administratives à cela, et dans le respect de la volonté contractuelle des deux parties.

Nous ne voyons pas d'argument pour asseoir votre prétention de ne pas cotiser au régime obligatoire des travailleurs indépendants en France.
Et voici ce que je lui ai dit :
La réponse qu'on vous a faite ne me surprend pas, et quasiment tous les conseils juridiques vous répondront la même chose.

"Il semblerait que vous appliquiez à la sécurité sociale un principe qui ne s'applique qu'aux assurances privées" : mais justement, en France la sécurité sociale est une assurance privée : les caisses de SS sont de droit privé, ce sont des mutuelles, leurs employés ne sont d'ailleurs pas des fonctionnaires.

C'est l'amalgame habituel : on confond la partie législative de la sécurité sociale, qui reste du ressort des Etats, et les organismes qui offrent des services de sécurité sociale, qui sont "des sociétés d’assurance, des institutions de prévoyance et des mutuelles". L'assurance santé est bien obligatoire, mais on a le choix de s'assurer où on veut.

Imaginez un Allemand qui a déjà une assurance santé et qui vient s'établir en France comme indépendant : va-t-on lui demander de se désassurer pour cotiser au "monopole" ? Ce serait une drôle de conception du marché unique !

Relisez l'article qui explique pourquoi il y a ce blocage en France : Le monopole de la sécurité sociale n’existe plus.

En pratique, ceux qui veulent vraiment quitter le système (et économiser d'énormes sommes) prennent leurs précautions : ils "organisent leur insolvabilité" en n'ayant plus de biens saisissables. J'en parle un peu ici : Comment échapper au Sécuraptor gallicus.

C'est triste de devoir en passer par là, mais vous n'imaginez pas tous les intérêts (professionnels, syndicaux, politiques) qui ont intérêt à garder le "monopole" en l'état, parce qu'ils en profitent (le trou de la Sécu n'est pas un trou pour tout le monde).

10.6.09

Dessin libertarien 87


Le déficit 2009 de la Sécu pourrait atteindre 21 milliards d'euros...

6.6.09

La dérive étatiste du système de santé helvétique

Par Francis Richard, de Lausanne.

Comparé au système de santé français, le système de santé helvétique est encore relativement libéral. Mais le germe des calamités étatiques est en lui. Pour corriger les dysfonctionnements qui en résultent, l’Etat préconise toujours plus de contrôle et d’intervention. Fort heureusement face aux remèdes socialistes la résistance s’organise pour éviter les maux qui en découlent.






alt : La dérive étatiste du système de santé helvétique.

2.6.09

Même le gauchiste Guaino le dit : "l'Europe, c'est la fin du monopole de la sécurité sociale"

C'est dans la Provence : Guaino : "L'Europe est devenue un projet bureaucratique".

- La gauche reproche à Nicolas Sarkozy de ne pas parler d'Europe sociale...

H. G. : Que ceux qui réclament que la protection sociale devienne une compétence européenne disent la vérité: ce serait la fin du modèle social français. La fin du monopole de la sécurité sociale. Un droit du travail et un régime de retraite alignés sur la moyenne européenne donc beaucoup moins favorables… L'Europe sociale est celle qui protège nos emplois et qui lutte contre les dumping...